Types d'émissions

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📖 Définition

Émissions induites

Émissions réelles mesurées sur un périmètre donné et sur une durée fixe regroupant des émissions à tous les niveaux de la chaîne de valeur associée. La seule façon de diminuer ses émissions induites est d’agir sur les émissions de sa chaîne de valeur.

Émissions réduites

Différence du niveau d’émissions induites de GES entre deux dates sur un périmètre donné.

Émissions évitées

Les émissions évitées par une organisation correspondent aux réductions d’émissions réalisées grâce à ses activités, produits et/ou services, lorsque ces réductions sont réalisées en dehors de son périmètre d’activité. Ces réductions sont estimées par rapport à un scénario de référence, en l’absence de l’activité, du produit ou du service.

Les émissions évitées ne peuvent pas être soustraites aux émissions induites et doivent uniquement être valorisées en parallèle.

Émissions séquestrées

Émissions de CO2 absorbées par les puits de carbone et retirées de l’atmosphère.

Émissions compensées/contribuées

Contributions financières au développement de projets de séquestration ou d’évitement d’émission de GES en dehors de la chaîne de valeur du financeur et ne permettant pas de réduire ses émissions.


Le tableau ci-dessous, emprunté à la méthode Net Zéro Initiative (NZI), organise de manière visuelle les différentes catégories d’émissions en les classant selon 3 piliers clairement séparés.

Les différentes catégories d'émissions classées en 3 piliers
Les différentes catégories d'émissions

⚠️ Pourquoi c'est important et que risque-t-on à utiliser ces termes de manière inappropriée ?

Communiquer correctement sur ces différents types d’émissions limite les risques de confusion, ce qui doit être absolument évité. Il n’est pas possible de soustraire des émissions évitées, séquestrées ou compensées/contribuées des émissions induites.

La communication doit rappeler que l’action prioritaire de toute organisation est de réduire les émissions induites par des actions concrètes et significatives. Les actions de type séquestration ou compensation ne peuvent justifier une absence de politique sur le volet réduction des émissions.

Une mauvaise utilisation des termes peut donc conduire à négliger le volet réduction des émissions tout en donnant l’illusion à l’organisation qu’elle agit efficacement pour réduire son impact climatique. C’est une falsification de la réalité, car la diminution absolue des émissions de GES sur Terre est une condition absolument nécessaire pour contenir le réchauffement climatique.

Dit autrement, procéder à des opérations arithmétiques entre les différentes catégories d’émissions contribue à alimenter des croyances erronées et à perpétuer des logiques économiques et des comportements contre-productifs vis-à-vis des objectifs globaux de lutte contre le réchauffement climatique.

Sur le plan de la communication, cela s’apparente à une forme de greenwashing et cela constitue un risque de notoriété pour l’organisation.

☑️ Bonnes et mauvaises pratiques

Exemples de bonnes pratiques (liste non-exhaustive)

“L’entreprise XYZ a réalisé sa comptabilité carbone pour la première fois et a identifié que son activité émet 200tCO₂e et permet 50tCO₂e d’émissions évitées.”

“Après 3 bilans réalisés, nous avons réduit nos émissions de 50tCO₂e et contribué à la neutralité carbone globale avec le financement de la séquestration de 20tCO₂e.

“Notre entreprise a choisi d’agir en s’inscrivant dans le principe de la Net Zéro Initiative avec un plan de transition axé autour de la réduction de nos émissions et l’augmentation des émissions évitées par nos consommateurs grâce à nos produits.”

Exemples de non-conformités ou de formulations à éviter (liste non-exhaustive)

“Après notre premier calcul d’empreinte carbone simplifiée, nous avons décidé de compenser notre empreinte carbone en finançant des crédits carbone à hauteur de ce que nous avions émis.”

“Crédits carbone : une méthode efficace pour réduire les émissions de CO2 pour un impact positif. Les personnes et les organisations peuvent acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions, ce qui soutient des projets de développement durable qui ne se produiraient pas autrement.”

“Pour agir, l’entreprise XYZ s'engage à reverser 96 centimes d’euros par contenu produit à des projets de réduction d'émissions de GES

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