3 - Empreinte carbone simplifiée
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L’empreinte carbone simplifiée est une approche de comptabilité carbone plus rapide et moins rigoureuse, visant à réaliser une première mesure exhaustive des émissions de gaz à effet de serre. Cette approche a le mérite d'être plus accessible que les méthodologies plus avancées et constitue une première itération intéressante pour embarquer l’organisation vers une démarche de transition bas carbone.
Cette approche est basée sur un calcul en données physiques pour la mesure des émissions des scopes 1 & 2 et en données monétaires/simulées/mixtes pour le scope 3 donnant un résultat porteur d’un niveau d'incertitude très important. Une analyse des résultats et un plan d’action sont possibles, mais restent limités par ce fort degré d’incertitude, mais à centrer sur les émissions dont le calcul est rigoureux. C’est pourquoi il est préférable d’améliorer la qualité du calcul avant de lancer la mise en place d’actions. Cette approche permet d’avoir une première estimation des postes d’émissions importants pour l’organisation, mais elle n’est pas suffisante pour servir de base à la construction d’une stratégie de décarbonation.
❌ Pas de condition
Avoir les bases de la comptabilité carbone est pertinent
Première estimation de l’empreinte carbone complète d’une organisation
Permet d'identifier les postes d’émissions à étudier en priorité
Permet d’identifier les données nécessaires à un calcul plus rigoureux
Permet d’organiser la phase de collecte pour faciliter l’obtention d’un calcul plus rigoureux
Pas de plan de transition, mais un plan d’action peut être établi sur les émissions dont le calcul est suffisamment rigoureux
Pas de possibilité d’affichage à cause du fort degré d’incertitude du calcul
Assimiler cette approche, à tort, à une démarche de transition bas carbone
Utilisation pour un plan de transition complet
Communication des résultats sans mention de l’approche simplifiée
Le nom de l’approche est clairement utilisé et est accompagné de son objectif et d’une mise en avant de sa limite avec son manque de précision. Sans cette mise en avant, cette communication aurait été délicate car l’incertitude forte du calcul représente un risque, mais qui est amené à la connaissance des clients pouvant utiliser l’information carbone fournie.
"Pour réaliser notre première empreinte carbone avancée, nous allons compléter notre estimation carbone partielle avec une approche monétaire sur nos émissions indirectes. Cela nous permettra de fournir une information carbone précise à nos clients.”
L’erreur se trouve dans l’utilisation du terme "empreinte carbone avancée" au lieu d’"empreinte carbone simplifiée". L’estimation carbone partielle réalisée comprend un calcul des émissions Scopes 1 et 2 mais pas de Scope 3, donc c’est bien sur ces émissions qu’il faut compléter le calcul. En revanche, un calcul par approche monétaire ne permet pas de viser une empreinte carbone avancée, qui demande un calcul aussi précis que possible, donc en approche physique autant que possible.
En corrigeant le nom de la démarche, la communication est presque acceptable en tant que telle. Il est simplement important de préciser que l’information carbone qui résulte de cette approche sera approchée, et non pas précise.
Bonne pratique : “Pour réaliser notre première empreinte carbone simplifiée, nous allons compléter notre estimation carbone partielle avec une approche monétaire sur nos émissions indirectes. Cela nous permettra de fournir une information carbone approchée à nos clients.”
“Nous avons réalisé une cette année pour fournir une première information carbone à nos clients sur l’impact de nos services. Bien sûr, cette valeur reste incertaine et sera améliorée pour les prochains exercices.”